En tant que maman et utilisatrice d’un smartphone, tablette et pc. Je ne pouvais pas rester sans réagir aux nombreux articles et reportages sur les dangers du digital.

Après avoir rassemblé un maximum d’informations à travers les différents supports et médias que j’utilise, je voulais partager et sensibiliser par rapport à ces outils quotidiens. Telles de petites confiseries, ils nous rendent addict à leur consommation et excitent notre cerveau. Nous avons sur nous, à disposition, une pompe à récompense dans notre cerveau qui s’appelle la « dopamine ».

Ils sont les pirates de notre esprit et nous volent notre concentration et attention. Qui mieux que les notifications, par leurs bruits vibrants stridents sur nos bureaux, pour nous informer que tonton Richard a liké une photo où je suis identifiée ! Impossible pour moi de résister à la tentation d’aller voir cette photo. Et si mon e-réputation était impactée ? Il faudrait que je réagisse rapidement ! (Voilà 10 minutes se sont écoulées, où mon cerveau n’était plus sur ce que je faisais alors).

Heureusement mon courrier quotidien ne m’alerte pas à chaque fois que je passe devant ma bannette courrier à la maison.

Selon une enquête, nous consulterions notre téléphone environ 150 fois par jour. 300 fois minimum pour les Community Managers, mais c’est normal, c’est l’essentiel de notre travail.

Pourquoi le digital est-il un danger pour nos enfants ?

La peur sans-doute de louper quelque chose d’important. De décevoir l’ami virtuel qui vous a écrit et à qui vous vous empressez de répondre.

Certains scientifiques vont même jusqu’à employer les mots de « drogue dure ». Ils constatent que de plus en plus d’adultes, d’ados et plus effrayant d’enfants, sont devenus dépendants à leur utilisation du matériel digital. Et cela seulement en quelques années.

Ces très jeunes sont à présent gardés par les nounous virtuelles que sont devenues les tablettes.

« L’enquête du mois de janvier 2018 « d’Envoyé Spécial » montre à quel point les concepteurs de réseaux sociaux et d’applications, qu’elles soient ludiques ou éducatives, ont trouvé comment en jouer pour mieux accaparer le cerveau »

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La prise de conscience récente appuyée par des études, des articles, des livres et des confessions de fabricants eux-mêmes reconnaissent qu’il y a des effets secondaires négatifs à la surconsommation d’écrans. « Les enfants de moins de 7 ans, sans cesse captés ou interrompus par les écrans, développent de plus en plus fréquemment des troubles du comportement, des difficultés d’attention, d’apprentissage et de communication, de la passivité, de l’agitation, etc. ».

Comment agir face au digital ?

Pour les aider, il faudrait passer par un sevrage, de sorte à redéfinir une interaction avec l’autre. Cela fonctionne, mais il faut savoir aussi parfois demander de l’aide aux bons interlocuteurs.

Je pense qu’il faut nous montrer plus restrictifs face à leur utilisation vis-à-vis des enfants et d’aller vers une consommation plus raisonnée.

Facile à dire avec un ado bien de son époque et un plus jeune qui essaye de créer des liens avec son grand frère par le mimétisme de ses actions sur les jeux en ligne.

Pour ma part, j’ai instauré de nouvelles règles d’utilisation modulables en fonction des périodes scolaires. Tout est centralisé dans la pièce principale qui me permet d’avoir un œil sur leur consommation.

La connexion se brouille à partir d’une certaine heure pour éviter les dérapages non contrôlés en pleine nuit.

J’ai privilégié le retour du bon film en famille qui permet d’une part, de passer un moment d’échanges et d’autre part, d’améliorer leurs connaissances filmographiques. Cela permet surtout de rompre quelques instants avec les écrans en solo.

Je favorise un retour à l’histoire avec le plus jeune, avant de dormir, en abordant des thèmes de réflexion et de prise de conscience. En effet, il existe une diversité littéraire formidable pour les jeunes.

La marche permet également de pouvoir discuter tout en contemplant ce qui nous entoure et de sortir ainsi du cadre familial.

Aujourd’hui, difficile de mettre une barrière entre vie perso et vie pro. Le portable ne fait plus qu’un, les messages se mélangent dans les deux univers. Il fait de plus en plus irruption dans nos moments de convivialité, à table, en soirée entre amis. Et les conversations sont souvent interrompues par une lumière, un son, un appel.

Le « tu m’écoutes ? » est de plus en plus répandu !

J’aimerai terminer cet article sur une note positive du digital. La maîtrise du temp, face à ces outils de plus en plus consommateurs, nous permet malgré tout de faire de belles découvertes et d’avoir accès à un panel de connaissances en tout genre (médical, géographique, historique, formations, apprentissage, débats, tutos…).

Pour un adulte, cette prise de conscience doit tenir compte de ses besoins et de ses objectifs personnels. Attentive et éthique dans ma façon de consommer en règle générale, ma gestion du numérique est cloisonnée entre moments de « log on » et temps pour mes activités personnelles.

J’organise finalement ma vie numérique de plus en plus en prenant conscience de ces atouts et des freins, sans avoir de recette miracle.

Pour les jeunes, un cadre est nécessaire jusqu’à temps qu’ils puissent être autonomes dans la gestion de leur temps et comprendre les avantages et inconvénients d’une connexion trop fréquente.

TOUS CONSCIENTS MAIS PAS INNOCENTS !

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Sources : Libération – Envoyé spécial (émission janvier 2018)